C'est facile de m'atteindre parce que quand je rencontre un être humain avec qui j'ai envie d'échanger, et qui a envie d'échanger avec moi, je donne par parti pris de bienveillance, par joie de découvrir un(e) autre sympa, toute ma confiance.
Alors foin de carapaces et autres méfiances. Il n'y a de système défensif chez moi que quand on m'attaque, mais il n'est pas naturel, il faut que je le mette en place.
Et du coup, c'est facile de toucher là où ça blesse, puisque je ne mets (toujours pas) de carapace.
Le mensonge, la mauvaise foi extrême, le déni, ça me met dans des états qu'on ne peut pas imaginer.
Fort heureusement, il est des gens pour me rappeler l'essentiel. M'aider à panser vite les plaies.
Mais pour le coup, autant avant j'étais partisane de la deuxième, troisième, quatrième, cinquième tentative, il en fallait tant et tellement pour que je me retire, autant mes dernières expériences dans le domaine de redonner la confiance après blessure ont été si catastrophiques que, par réflexe, quand je vois que ça a l'air par trop insoluble, que la situation ne sert qu'à se faire du mal, je fais trois pas en arrière et je me mets, cette fois, à l'abri. Au creux des bras de mon enchanteur, le nez dans les cheveux de ma fille, ou les deux à la fois.
Et je savoure ma chance d'avoir ces deux-là. Ca aide à bien des choses.